J’ai honte de toi.
Tu finiras à la rue.
Je coupe le chauffage.
Tu ne vaux rien.
Je te tuerai dans ton sommeil.
Des paroles de parents, de responsables légaux, adressées à leurs enfants. Des enfants qui n’ont demandé ni la vie, ni la violence. Des enfants qui devraient être respectés au même titre que n’importe quel adulte.
En France, en 2019, un enfant meurt tous les 5 jours des suites de maltraitances intrafamiliales. En France, pays des Droits de l’Homme, signataire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, un enfant meurt tous les 5 jours à cause de sa famille.
Les violences intrafamiliales devraient être un sujet majeur. L’engagement de #NousToutes rend visible les violences faites aux femmes. Malheureusement, les sévices que l’on fait subir aux enfants restent encore trop souvent sous silence.
Derrière ces violences se dissimulent toujours des histoires, celles des enfances brisées par l’incompréhension, le silence et l’indifférence.
Parce que les enfants ne sont pas des « paquets que l’on dépose quelque part », comme l’a vécu Lyes Louffok et de trop nombreux enfants, les départements doivent eux aussi se montrer à la hauteur de leur responsabilité car l’Aide Sociale à l’Enfance ne peut souffrir de moyens au rabais ou de mots qui ne convoquent pas d’actes.
Afin d’enrayer ces mécaniques de brutalité et d’omerta familiale, il est indispensable de mettre en place des solutions de prévention pour permettre la libération comme le recueil de la parole dès les premiers signes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles.
Le PRG-le centre gauche propose :
- Que la reconnaissance légale totale d’un enfant soit soumise au suivi d’un atelier sur la parentalité non-violente et les droits de l’enfant ;
- De s’adresser aux plus petits en projetant un film sur les droits des enfants, suivi d’un temps d’échange et d’une pédagogie sous forme de jeu supervisés par un pédopsychiatre ;
- De former le personnel des infirmeries scolaires à l’animation d’ateliers de sensibilisation contre les violences familiales et le harcèlement.