En février dernier, lorsque le Parti Radical de Gauche alertait sur l’absence de prise conscience des pouvoirs publics sur le coronavirus, nous passions pour de doux dingues, hypocondriaques, et de noirs polémistes.
En mars, lorsque nous demandions le report des municipales, nous étions en plus des irresponsables gentiment anti-démocrates.
Quitte à surprendre aujourd’hui encore, je veux m’élever contre le port du masque obligatoire dans les rues, hors rues bondées et marchés.
Je ne suis ni médecin, ni scientifique mais je ne suis pas sûr que ces masques au fond des poches, sur les tables de restau, ces masques relevés, remontés, puis baissés soient du meilleur effet sanitaire. Oh je sais bien il ne faudrait pas le faire… en avoir quatre sous la main (propre !) pour la journée. Pardon d’être humain.
Je suis par ailleurs stupéfait que désormais l’air soit autorisé dans la rue à qui fume, mange ou boit… ce qui est bien le moins mais ne saurait résumer les passants… j’oubliais les joggers et cyclistes essoufflés qui, sans masque (ce qui est bien le moins là aussi), vous frôlent toute bouche ouverte !
Tout cela me semble plus relever du principe de précaution que du bon sens. Je ne doute pas que des maires en manque de communication ou inquiets d’être taxés de laxistes vont pourtant demander à généraliser la méthode… quitte à ce que nos forces de l’ordre soient encore monopolisées par des tâches qui ne relèvent quand même pas de la sécurité publique.
Nous ne reconfinerons pas, c’est entendu. Nous devons nous prémunir là où le virus circule activement, et notamment dans les lieux clos et peu ou pas ventilés, c’est entendu. Nous devons protéger les plus fragiles, c’est évidemment entendu.
Mais les meilleures protections s’appellent les tests, les traitements, les vaccins… là est l’urgence absolue. Là doit être concentré tout l’effort public. Nous le disions déjà en février dernier !
En attendant, dans ce contexte oppressant, retrouvons un peu d’air.
Guillaume LACROIX
Président du PRG-le centre gauche